BOBY LAPOINTE REPIQUE « COMPREND QUI PEUT ! »
A l’occasion du 90ème anniversaire de sa naissance, 6 artistes atypiques et singuliers rendent un hommage tendre et décalé à Boby Lapointe : Evelyne Gallet, Yeti, Roland Bourbon, Dimoné, Imbert Imbert et Presque oui revisitent au poil à gratter les refrains fantaisistes et lunaires du piscénois (habitant de Pézenas) dans une ambiance de cirque intime et débridé, de cuisine foutraque et raffinée… Croisés au fil des années dans nos salles, ils illustrent la création actuelle en chanson francophone, et ont bien voulu s’unir et mixer leurs idées, marier leurs voix, bouturer un projet commun, et réinvestir un Boby Lapointe inédit en s’appropriant son répertoire à leur sauce. Ca ne peut qu’être explosif !!!!
Coproduction : Chantons sous les pins (Landes), Printival Boby Lapointe (Pézenas, Hérault)
Les artistes du projet :
EVELYNE GALLET
Elle avance à grand pas, Evelyne Gallet, elle fonce même, laissant dans son sillage une armée d’admirateurs séduits par sa verve, son charisme, sa présence volcanique et les textes au vitriol d’un certain Patrick Font ! C’est un sacrée bout de femme qui n’est pas du genre à couiner mollement « gna-gna-gna – mon amour – pourquoi » et qui se plait à jouer avec le public qui en redemande. Cette chanteuse rouquine, potelée assumée, a un petit truc en plus : une belle dose d’autodérision qui fait du bien. Mais cantonner Evelyne à un rôle de fille mi-chanteuse mi-dockeur est une grave erreur. Elle sait aussi se faire miel et douceur. Sa guitare et son verbe écrasent les sujets. Une avalanche de mots qui cognent et caressent, bref, du talent et puis voilà ! Evelyne Gallet c’est comme une vieille copine qui débarque un soir avec sa bouteille de blanc sous le bras pour vous remonter le moral, vous faire rire, et quand la bouteille est vide se confie un peu et vous fait rougir les yeux…
www.myspace.com/evelynegalletencore
IMBERT IMBERT
Contrebassiste polyvalent du groupe Derien (chanson), anciennement chez Jim Murple Memorial (rocksteady, ska, rythm’n’blues), il a aussi pratiqué le free-jazz avec son trio Split, le rock déglingué de Scenic Railway, et a joué avec bon nombre de groupes que l’on ne s’aventurera pas à citer ici. Son stylo ne dormant que d’un oeil et sa contrebasse que d’une corde, Imbert Imbert accouche de poèmes mélodiques et de mélodies poétiques, entre érotisme revendicatif et revendications érotiques. Certains de ceux-ci parlent du mal de vivre, certaines de celles-là au contraire chantent la vie à pleines mains. Certains ont l’amer chagrin d’amours perdues, certaines la nostalgie de lendemains heureux. Grand imprécateur des privilèges et des passe-droits, Imbert Imbert refuse le monde tel qu’il est. Ce révolté (révolté de ne pas l’être assez) a de grandes fenêtres ouvertes sur la lumière. Sa tendresse, fragile, souriante, à fleur d’archet, est aussi grosse et lourde à porter que sa contrebasse.
PRESQUE OUI
Thibaud Defever alias Presque Oui, est un chanteur tendrement persuasif et guitariste virtuose. Comme sa nature a horreur du vide, il se met en quatre pour être à plusieurs. Et ça peut faire du monde. Il faut s’imaginer dans un petit F2 avec un Dieu de la piste, un fantôme contemplatif, un voisin attentionné, un super héros désabusé, un metteur en scène castrateur… Presque oui, c’est tout ça à la fois. C’est surtout un chanteur qui s’abandonne avec précaution, hésite avec entrain, mais dont la voix tendre et la guitare virtuose ne tournent pas autour du pot et vous collent des étoiles au plafond. Tout en énergie, tout en douceur, il donne à entendre des courts-métrages improbables mais familiers, des « déjà-vu » inédits dont on n’a pas fini de se refaire le film. Actuellement en duo sur scène, sublimé par un violoncelliste, flûtiste, rêveur et non moins virtuose.
DIMONE
Dimoné n’est pas de ces dociles caboteurs longeant le rivage. Il préfère mettre cap au large, chercher les remous. Ce poète cartographe sillonne d’impétueux courants intérieurs, vogue de rêves en fantasmes, essuie doutes et constats. Pour finalement jeter l’ancre en des territoires inexplorés, entre 40èmes rougissants et 50èmes urgents, là où la pudeur le dispute à la sincérité, le sacré au secret, le rageur au tendre. A rebours des chroniques du quotidien, son écriture affutée aspire à l’universel. Sa plume caresse l’homme « au plus près de l’os », cisèle le verbe avec élégance, au gré des jeux de mots et doubles sens. D’une voix pénétrante à la fois grave et soyeuse, il distille une poésie sans fard, presque charnelle, posée sur une pop mélodique portée par les guitares. Dandy démon, Dimoné grésille, irradie, bouillonne, crépite et éclabousse. Il nous invite à suivre une odyssée singulière et inspirée au creux de ses tourmentes, qu’il défie, pour mieux les vaincre, telles de délicates fortunes de mer…
YETI
Yeti est née en Hollande. Elle propose une chanson mi expressionniste, mi réaliste, presque admirable. Entre guinguette et jazz, l’art et l’atmosphère de Yeti font très cinoche. (…) L’une après l’autre, des chansons font comme décors. En noir et blanc; les pointes de couleurs étant la tendresse, l’amour et, malgré la poisse, un bien bel optimisme. C’est du Trauner qui emballerait Carné. Du cinoche, oui, de la pellicule sensible qui nous impressionne.(…)Ses chromos si beaux, ses tranches de vie virées sépia, ses décors de bord de canal et de logements petits: elle fera de la scène un vrai film populaire, un classique qu’on applaudira sans réserves. Et d’elle une star. Michel Kemper (Le Progrès de Lyon 08/11/04) L’adorable Yeti, de son vrai nom Jetty Swart, est pour sa part une attachante parolière et accordéoniste batave, qui a vécu à New York comme designer et musicienne de rue avant de s’installer à Montpellier, d’où elle chante ses histoires biscornues comme les récits de pulp fictions.(Libération, 15/09/06)
ROLAND BOURBON
Batteur, percussionniste, il développe un travail de rencontres dans le monde de la musique, la danse, la performance, joue notamment avec le chanteur Nicolas Jules. Directeur artistique de la Cie FRACAS, musicien compositeur utilisant tout un univers de matières diverses…ferrailles, pierres, plastik, peaux, boites à musik et autres moteurs, outils divers. Roland est le chef d’orchestre de toutes les créations éphémères” de la Cie Fracas depuis 1996. Il créé « Orlando Furioso » Opéra punk baroque en janvier 2001. Il est batteur percussionniste en Free Musik, avec « Jac Berrocal Bad Boys », « Kartet Yunik », « Triolaid » et « Les Bas d’Anselm ». Investit aussi dans la chanson avec « Traumat & Triogolo » et « Nicolas Jules ». Il participe à la création d' »Enfantillages » (jeune public) avec par le trio BCG. En théâtre, il accompagne le « Temps Fort Théâtre » pour une tournée européenne. Roland est très souvent invité en tant que soliste par de nombreuses compagnies. Danse / Théâtre / Musique / Spectacles de rue… etc